
Alex Colville, "Departure", 1962
Prochain séminaire avec Corine Pelluchon le 12 avril 2025
Tout en soulignant l’actualité de l’existentialisme qui implique d’accepter la facticité de notre condition et éclaire le lien entre contingence et liberté, indétermination du sens et responsabilité, Corine Pelluchon montre que l’écologie exige de l’enrichir. Mais l’existentialisme écologique ne se réduit pas au coexistentialisme attestant notre appartenance à une communauté incluant tous les vivants. Il suppose de rompre avec l’imaginaire terrestre et de penser l’humain en partant de la mer, dont il vit, mais qui lui demeure étrangère. Reposant sur une ontologie liquide, cet existentialisme se nourrit de l’œuvre d’Albert Camus, d’Arthur Rimbaud, de Marguerite Duras, de Saint-John Perse et de Virginia Woolf. Il renouvelle la compréhension de la condition humaine en mettant en évidence la fluidité du moi et en concevant notre immersion dans le monde commun qui renvoie à la mémoire et à l’immémorial, à la mère-mer conçue dans sa présence sur les terres.