Séminaire

Estimer l’inestimable : la nature mise à prix 

13 novembre 2014
Si depuis longtemps la protection de la nature s’est accompagnée d’un souci pour les bénéfices qu’en tirent les sociétés humaines, on observe aujourd’hui une attention de plus en plus exclusive à ces bénéfices, désignés par l’expression « services écosystémiques », tant dans la recherche scientifique que dans les politiques publiques de conservation de la biodiversité. De façon concomitante à cette inflexion dans les logiques de justification de la conservation de la biodiversité, l’approche par services a renforcé et multiplié les tentatives, déjà nombreuses depuis les années 1970, d’évaluation monétaire de la biodiversité.

Ce séminaire, qui sera publié sous la forme d'une contribution au prochain ouvrage collectif de l'Institut Momentum (parution aux Presses de Sciences Po au printemps 2015) porte un regard critique sur ces évaluations en montrant que des dimensions essentielles des valeurs de la nature échappent complètement à la quantification monétaire.

Ouvrages choisis : « Philosophie de la biodiversité : petite éthique pour une nature en péril » (Buchet Chastel, 2010) ; « Nature à vendre. Les limites des services écosystémiques » (Quæ, 2014) et « La Part sauvage du monde » (Seuil, 2018).