Qui sommes-nous ?

Fondé en mars 2011, l’Institut Momentum est un laboratoire d’idées sur les issues de la société́ industrielle et la décroissance solidaire en réponse au choc social de l’effondrement. L’Institut Momentum, qui réunit des chercheurs, des journalistes, des ingénieurs et des acteurs associatifs, se consacre à répondre au défi de notre époque : comment organiser la transition vers un monde postcroissant, postfossile et modifié par le climat dans un contexte de changements abrupts ? Comment penser et agir les issues de l’Anthropocène ? Son point de départ se fonde sur une prise de conscience : nous vivons aujourd’hui la fin de la période de la plus grande abondance matérielle jamais connue au cours de l’histoire humaine, une abondance fondée sur des sources temporaires d’énergie concentrée et à bon marché qui a rendu possible tout le reste.

La transition post-pétrolière, post-nucléaire et post-carbonique s’attache à complètement redessiner et à repenser les infrastructures de la société mais aussi à œuvrer à un nouvel imaginaire social. Lieu convivial de recherche, l’Institut Momentum produit des diagnostics, des analyses, des scénarios et des propositions originales sur les trajectoires de décroissance égalitaire et de résilience. L’Institut Momentum est là pour les susciter et les faire connaître aux individus, aux collectivités, aux entreprises et aux gouvernements. Enfin, l’Institut Momentum a le souci de donner de la visibilité aux solutions émergentes, déjà mises en œuvre par les villes en transition, les coopératives de l’énergie, les Amaps, les entreprises d’insertion, l'architecture frugale, la permaculture.

L’Institut Momentum s’est constitué à Paris le 1er avril 2011 sous la forme d’une association loi 1901 à but non lucratif. Il est actuellement soutenu par la Fondation Charles Léopold Mayer.

Son objet est de 

Réunir des contributeurs sur les thèmes de la transition, de la décroissance et de la résilience
Promouvoir leurs contributions par des séminaires et des publications
Organiser des conférences et des débats
Produire des études et des rapports
Favoriser la mise en œuvre concrète des idées développées au sein de l’institut

Dispenser des formations


Le Bureau

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Président

Yves Cochet est président de l'Institut Momentum, ancien ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement dans le gouvernement de Lionel Jospin (2001-2002).

Militant écologiste depuis cinquante ans, député écologiste européen jusqu’en juin 2014, il a été parlementaire à l’Assemblée nationale de 1997 à 2011. Docteur en mathématiques, enseignant-chercheur à Institut national des sciences appliquées de Rennes de 1969 à 1997, ses recherches s’orientent vers la théorie des réseaux de neurones. Il est président de l’Institut Momentum depuis 2014. Il a notamment publié Stratégie et moyens de développement de l’efficacité énergétique et des sources d’énergie renouvelable en France (La Documentation française, 2000), Sauver la terre (avec Agnès Sinaï, Fayard, 2003), Pétrole apocalypse (Fayard, 2005), Antimanuel d’écologie (Bréal, 2009), Où va le monde ? (avec Jean-Pierre Dupuy, Susan George et Serge Latouche, Mille et une nuits, 2012), et Devant l’effondrement, essai de collapsologie (Les Liens qui Libèrent, 2019).

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Secrétaire

Sylvie Decaux est maîtresse de conférences en langue et littérature anglophones à l'IUT de Paris.

Elle est engagée auprès du réseau des villes et territoires en transition au niveau international et en Ile de France. Elle est membre du Collectif pour le Triangle de Gonesse et de l'association CARMA. Elle collabore à la revue Dark Mountain.

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Trésorière

Anne Rumin est docteure en théorie politique de Sciences Po Paris. Sa thèse L'écologie politique face à l'effondrement systémique : enquête sur la collapsologie et ses interprétations politiques, a été dirigée par Gil Delannoi, directeur de recherche à Sciences Po, CEVIPOF.

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Membre honoraire

Jacques Grinevald est professeur honoraire à l’Institut universitaire d’études du développement à Genève. Épistémologue et historien du développement scientifique et technologique, il est membre de la Geological Society of London, et du Anthropocene Working Group (Commission internationale de stratigraphie, sous-commission du Quaternaire). 

Chercheur transdisciplinaire, passeur d'idées et précurseur à l'origine de l'introduction des thèmes de l'Anthropocène, de la décroissance et de l'entropie thermo-industrielle dans la vie des idées, Jacques Grinevald développe sa pensée autour de trois figures : l'ingénieur militaire Sadi Carnot (1796-1832), pionnier de la thermodynamique, le savant russe Vladimir Vernadsky (1863-1945), créateur de la biogéochimie et du concept moderne de Biosphère, et l'économiste mathématicien roumano-américain Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994), dont il a édité, avec le professeur Ivo Rens, les thèses bioéconomiques sous le titre La Décroissance : entropie-écologie-économie (1ère éd. 1979, 2ème éd. revue et augmentée 1995. 3ème éd. 2006). Jacques Grinevald a compilé une monumentale somme chrono-bibliographique intitulée Penser et repenser la révolution industrielle, encore inédite, qui revisite toute l'historiographie de la Révolution Industrielle à la lumière du concept de révolution thermo-industrielle, depuis Sadi Carnot (1824) et Joseph Fourier (1824). Il a publié La Biosphère de lAnthropocène, climat et pétrole, la double menace, Repères transdisciplinaires 1824-2007 (Georg éditeur-Éditions Médecine & Hygiène, 2007), la première anthologie de l’Anthropocène.

L'équipe

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Directrice

Agnès Sinaï est journaliste environnementale et auteure, actuellement directrice de l'Institut Momentum. 

En mars 2011, elle fonde l'Institut Momentum, réseau de réflexion sur les politiques de l’Anthropocène, les effondrements et la décroissance. Elle dirige les publications de l'Institut Momentum, Penser la décroissance (2013), Economie de l'après croissance (2015) et Gouverner la décroissance (2017, avec Mathilde Szuba), soit les trois tomes des Politiques de l'Anthropocène réédités par les Presses de Sciences Po en 2021. En 2010, elle crée avec Luc Semal à Sciences Po un cours sur les politiques de décroissance. Titulaire d'un doctorat en aménagement de l’espace et urbanisme (Université de Paris Est), elle développe une réflexion sur les biorégions comme lieux d’hospitalité terrestre. Co-auteure de Le Grand Paris après l’effondrement (Wildproject, 2020) et de divers ouvrages, dont Sauver la Terre, co-écrit avec Yves Cochet (Fayard, 2003), Veilleurs de l’eau (La Découverte, 2007), Labo-Planète, avec Catherine Bourgain et Jacques Testart (1001 Nuits, 2011), Petit traité de résilience locale (avec Pablo Servigne, Raphaël Stevens, Hugo Carton, ECLM éditions, 2015), Walter Benjamin et la tempête du progrès (Le Passager clandestin, réédition en 2021). 

 Crédit photo : Maryan Harrington.

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Chargée de recherche sur le projet biorégion du Gouët

Diplômée de l’ENSAT (Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse), Inès Dejardin a achevé son cursus d’ingénieure agronome par la réalisation d’un stage de six mois (avril-septembre 2023) au sein de l’Institut Momentum, avec et pour qui elle a réalisé l’étude qui  a constitué son mémoire de fin d'études : "Une hypothèse biorégionale pour le bassin versant du Gouët en Bretagne"

Inès Bel Mokhtar image de <br />
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Chargée de mission design et prospective

Inès Bel Mokhtar est dé-designer et prospectiviste.

Elle est actuellement en résidence au sein du programme design des territoires. Co-fondatrice avec Juliette Clapson et Alexandra Lenartowicz du collectif de dé-design
terres à Terre. Elle est aussi membre des Steto, un collectif de design dont l'objectif principal est d’améliorer l’expérience des personnes en situation de vulnérabilité par des projets de co-design positionnés dans le domaine du sensible (interactions sociales, environnementales et esthétiques). Elle a étudié les arts plastiques à l'Université Paris 8 à Saint-Denis puis s'est formée à l'école Duperré en tant que styliste, avant d'intégrer l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en design textile couleurs et matières dont elle est diplômée en juin 2022. Au cours de sa quatrième année dans cette école, elle a soutenu un mémoire de recherche intitulé Les Mélancoliques du futur, sous la direction de Stéphane Degoutin, artiste et chercheur.

Le Conseil d'administration

Clara Breteau image de <br />
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Clara Breteau travaille comme maîtresse de conférences en arts, écologies et esthétique environnementale au Département d’Arts Plastiques de l'Université Paris 8. 

Elle est notamment l’auteure du livre Les vies autonomes, une enquête poétique paru chez Actes Sud en septembre 2022. Suivant la piste des signes poétiques, ses recherches tentent de  mettre en lumière ce qui résiste, en nous et autour de nous, à l’effondrement du vivant. Mêlant les outils de l’ethnographie, de la création littéraire et de l’écologie politique, elle explore cette part de nos imaginaires et de nos cultures qui prend forme au contact direct des milieux naturels et de leurs mondes sensibles. Elle étudie notamment les modes de vie autonomes qui cherchent à l’heure actuelle à s’émanciper de la société industrielle et la manière dont ils engagent une reconfiguration profonde des notions d’art et de culture. Docteure en géographie et esthétique, elle est diplômée des Universités de Cambridge, Leeds et la Sorbonne. 





Alice Canabate image de <br />
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Alice Canabate est sociologue, Docteure de l’Université Paris Descartes, chercheure au Laboratoire de Changement social et politique de l’Université de Paris. Elle enseigne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, à l'Université de Paris, et à l’institut Catholique de Paris. 

Spécialiste des pratiques et imaginaires de l'après-croissance, elle a produit en 2014 un rapport sur La cohésion sociale en temps de récession prolongée : initiatives alternatives et formes des résistances – Espagne, Grèce, Portugal, pour le Groupe EELV-ALE au Parlement Européen ; et également d'un rapport sur Les récits de l’effondrement, pour le dispositif Explor’ables du Commissariat Général au Développement Durable (MTES) en 2020. Elle a été codirectrice de la Revue Entropia, revue d'études théorique et politique de la décroissance de 2012 à 2015. Elle a été vice-présidente de la Fondation d’Écologie politique de 2017 à 2021, et en est depuis Présidente ; elle également est au conseil d’administration de l’Institut Momentum. Elle est enfin l’auteure d’un ouvrage paru en 2021 aux éditions Utopia, intitulé L’écologie et la narration du pire, récits et avenirs en tension.

Alice Le Roy image de <br />
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Alice Le Roy est militante écologiste, journaliste et enseignante. 

Elle enseigne l'écologie urbaine à l’IUT de Bobigny (Paris XIII) après avoir été conseillère à la mairie de Paris sur les questions d’environnement de 2001 à 2010. Elle est co-auteure du film documentaire Ecologie, ces catastrophes qui changèrent le monde (2009) et du livre Jardins partagés - utopie, écologie, conseils pratiques aux éditions Terre vivante (2008). Membre fondatrice et administratrice de l'Institut Momentum.

Christophe Laurens image de <br />
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Christophe Laurens est architecte, paysagiste et enseignant, membre fondateur et administrateur de l'Institut Momentum. 

Il a pratiqué les métiers de l’architecture et du paysage pendant plus de vingt ans avant de co-fonder le master Alternatives urbaines de Vitry/Seine. Il travaille à l’émergence d'urbanités alternatives conviviales et populaires. Il a publié Notre-Dame-des-Landes ou le métier de vivre, éditions Loco, 2018.

Loïs Mallet image de <br />
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Loïs Mallet est doctorant en philosophie politique sur la question de l’engagement écologiste au temps des catastrophes. 

Diplômé du double master Sciences et Politiques de l’Environnement (Sciences Po Paris et Sorbonne Université) et d’un master de philosophie politique et éthique à la Sorbonne, ses recherches ont porté sur la pensée de Günther Anders au temps des catastrophes écologiques et sur la perspective de décroissance énergétique chez les ONG. Il fut directeur de l’Institut Momentum au cours des années 2021 et 2022. Il a étudié conjointement les sciences informatiques et les sciences sociales avant d’effectuer un double master en politiques environnementales et en sciences environnementales (Sorbonne Université-Marie Curie/Sciences Po Paris). Engagé au cœur de la mobilisation de la jeunesse pour le climat, il a assuré la présidence du réseau étudiant pour une société écologique et solidaire (RESES) en 2018-2019. À la suite de la réalisation d’un mémoire sur la décroissance énergétique, il a étudié la philosophie politique et éthique à la Sorbonne où ses recherches portaient sur la pensée de Günther Anders au temps des catastrophes écologiques. Dans le cadre de ses recherches et pour l’organisation de séminaires, il collabore avec l’Institut Momentum depuis 2019.

Luc Semal image de <br />
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Luc Semal est Maître de conférences en Science politique au Muséum national d'histoire naturelle, chercheur au Centre d'écologie et des sciences de la conservation (Cesco) et chercheur associé au Centre d'études et de recherches administratives, politiques et sociales (Ceraps). 

Ses travaux portent sur le rôle du catastrophisme, entendu comme une pensée politique du basculement, dans l'écologie politique et les mobilisations écologistes de la fin des années 1960 à nos jours. Il est l'auteur de Face à l'effondrement. Militer à l'ombre des catastrophes (PUF, 2019), de Bestiaire disparu. Histoire de la dernière grande extinction (Plume de carotte, 2013) ; et a co-dirigé avec Bruno Villalba l'ouvrage collectif Sobriété énergétique. Contraintes matérielles, équité sociale et perspectives institutionnelles (Quae, 2018).

Mathilde Szuba image de <br />
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Mathilde Szuba est maître de conférences en sciences politiques à Sciences Po Lille, docteure en sociologie de l’environnement au Centre d’Etude des Techniques, des Connaissances et des Pratiques (CETCOPRA, Université Paris I). 

Elle travaille sur les implications politiques et sociales du pic pétrolier et du dépassement des seuils d'irréversibilité environnementaux, notamment à travers l'étude des quotas individuels de carbone ("cartes carbone"). Elle a co-écrit un chapitre dans l'édition française du Manuel de transition de Rob Hopkins (2010) et codirigé Gouverner la décroissance. Politiques de l'Anthropocène (Presses de Sciences Po, 2021). Elle est membre fondatrice de l'Institut Momentum.

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Pablo Servigne est chercheur indépendant et transdisciplinaire. 

De formation académique (Agronome de la faculté de Gembloux, Belgique, et Docteur en sciences de l'Université libre de Bruxelles), il navigue aujourd’hui aux bordures des mondes universitaire (séminaires), politique (consultant), associatif (animateur en éducation populaire pour Barricade à Liège), et de la presse (journaliste indépendant). En 2015, il devient, avec Raphaël Stevens, le créateur de la notion de collapsologie qu'il a ensuite contribué à populariser. Il s’intéresse simultanément à des thèmes comme l’évolution de la coopération, les biens communs, l’agroécologie, l’agriculture urbaine, la transition, l’effondrement, la résilience ou la complexité. Il est formateur en permaculture, membre du Groupe Interdisciplinaire de Recherche en Agroécologie du FNRS (agroecologie.be), de l’ASPO Belgique, et du comité de rédaction de la revue théorique anarchiste Réfractions. Il vivait à Bruxelles où il a participé à l’émergence du réseau local des Initiatives de Transition. Il est l'auteur d'une étude com­mandée par Yves Cochet pour le groupe les Verts/ALE sur l’état du sys­tème ali­men­taire européen et la néces­saire tran­si­tion vers des sys­tèmes ali­men­taires décen­tral­isés et résilients. Ouvrages choisis : (avec Raphaël Stevens) Comment tout peut s'effondrer ? (Seuil, 2015) ; (avec Agnès Sinaï, Hugo Carton et Raphaël Stevens) Petit traité de résilience locale (Charles Leopold Mayer, 2015) ; (Avec Gauthier Chapelle) L'Entraide, l'autre loi de la jungle (LLL, 2017) ; (avec Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle) Une autre fin du monde est possible (Seuil, 2018) ; (avec Raphaël Stevens, sous la dir.) Aux origines de la catastrophe : pourquoi en sommes-nous arrivés là ? (LLL,2020).

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Raphaël Stevens est chercheur indépendant spécialisé dans les études prospectives, les sciences de la complexité et la modélisation qualitative. Il est co-fondateur de Greenloop, agence-conseil spécialisée en biomimétisme, et de l'ONG Biomimicry Europa. Co-auteur du best seller Comment tout peut s'effondrer ? Petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes, Seuil, Coll. Anthropocène, 2015. En 2018, avec Pablo Servigne et Gauthier Chapelle, il publie Une autre fin du monde est possible : vivre l’effondrement (et pas seulement y survivre) qui invite notamment à travailler sur soi pour se projeter au-delà de la catastrophe. En 2020, il publie, toujours avec Pablo ServigneAux origines de la catastrophe : Pourquoi en sommes-nous arrivés là ?