Séminaire


Sauver les terres agricoles dans le Grand Paris : vers une démocratie écologique et publique ?

27 avril 2024

Ethnographe urbain, j'ai longtemps travaillé sur les usages, la maintenance et la conception des friches et des espaces publics urbains à Paris et New York. Plus récemment, je me suis focalisé sur les questions de défense de l'environnement au moyen de luttes contre des projets d'aménagement. J'ai choisi le Triangle de Gonesse comme terrain d'enquête et j'y suis toujours. Pourquoi faire l’ethnographie au long cours, en l’occurrence depuis cinq ans, d’une mobilisation contre l’artificialisation des terres agricoles ? L’ethnographie est une méthode pour laquelle les hypothèses sont faibles. On ne peut pas savoir avant de se plonger dans le terrain ce qu’on va trouver. Mais on peut toutefois choisir son terrain avec l’espoir de trouver quelque chose d’intéressant. En l’occurrence, j’ai choisi de m’intéresser au Collectif pour le Triangle de Gonesse car j’avais le sentiment que ce groupe menait une lutte juste et altruiste, mais aussi radicale, tant elle remettait en cause les tenants même de la croissance économique et urbaine. Peut-être, me suis-je dit après ma première visite du Triangle, que l’ethnographie de ce groupe pourrait faire émerger une utopie réelle (Wright, 2010)? J’appelle, faute de mieux pour l’instant, l’utopie réelle qui ressort de mon terrain « démocratie écologique et publique ». Je vais essayer de vous raconter le chemin ethnographique qui m’a mené à cette conclusion et ce qu’elle peut signifier pour les mouvements sociaux aujourd’hui. Cela nous permettra peut-être de discuter ce terme et d’en trouver un plus adapté.

Pour cela, je vais passer par ce que j’appelle des « scènes ethnographiques » dont la description, pour citer Jack Katz (Katz 2002), lance des flèches qui illuminent le trajet du comment au pourquoi. Chacune de ces scènes est un moment de la mobilisation, situé dans l’espace et dans le temps, que j’ai choisi pour sa capacité à analyser chronologiquement un aspect particulier de la mobilisation que j’ai trouvé significatif à ce moment-là. Comme la pointe des icebergs, les scènes s’appuient sur une masse d’activités des membres de la mobilisation que je n’évoque pas, mais sans lesquelles elles n’existeraient pas. En les rendant visibles, j’essaie de reconstituer une histoire naturelle de la mobilisation, c’est-à-dire une histoire qui permet de comprendre pourquoi et comment les choses se sont passées et peut-être comment d’autres vont leur succéder. 

Le livre que je suis en train de terminer est ainsi construit sur une succession de scènes à la fois chronologiques et thématiques. J’en résume quelques-unes plus bas afin de vous montrer les thèmes principaux que me guident vers la conclusion annoncée plus haut. Tout d’abord, je voudrais vous parler de l’accès au terrain. On parle souvent des difficultés d’accès, mais on évoque peu les dimensions heuristiques de l’entrée dans le terrain. Que peuvent-elles nous apprendre ?

La première observation que j’ai faite est liée à l’expérience de me retrouver dans un champ entre des autoroutes avec une vue sur le Sacré Cœur. J’ai réalisé que le groupe était en train de réussir à rendre ces terres agricoles publiques bien qu’elles soient non seulement relativement inaccessibles, mais aussi invisibles et ignorées. Ce jour-là, j’ai appris que depuis 2011, un groupe de citoyens, le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), s’opposait à l’artificialisation des terres agricoles de cette partie de la Plaine de France. Ces 700 hectares coincés entre l’autoroute A1 et les aéroports de Roissy et du Bourget sont les derniers restes de cette plaine fertile au sein de la tâche urbaine de l’agglomération parisienne. Longtemps resté agricole à cause des nuisances sonores dues aux avions et des risques d’accidents, le Triangle fait l’objet d’un projet d’urbanisation par la région et l’État depuis 2010, sous la forme d’une Zone d’aménagement concertée (ZAC) de 280 hectares desservie par la ligne 17 Nord du Grand Paris Express et tirée par un projet privé appelé EuropaCity. Porté par les groupes Auchan (France) et Wanda (Chine), ce centre commercial et de loisirs promettait un investissement de trois milliards d’euros et la création de plus de 10 000 emplois. Il aurait additionné 500 boutiques à une piste de ski, un centre aquatique et une salle de spectacle, combinant ainsi shopping et loisirs pour sauver le modèle économique des grandes surfaces en perte de vitesse.

La deuxième scène est ma rencontre avec Bernard Loup, président du CPTG, dans la cuisine de son pavillon de banlieue. En me racontant tout ce qu’il a pu au sujet de cette la mobilisation alors que je venais pour sonder avec lui la possibilité d’un terrain, il m’a témoigné sa confiance et m’a incité à répondre aux attentes qu’il a exprimées à mon égard (Quéré 2001). J’appelle cela le recrutement à la confiance. J’ai réalisé plus tard que Bernard faisait ça avec tout le monde ou presque. Cela fonctionne parce que j'ai une conception de la justice et des enjeux sociaux et environnementaux proche des siennes. J’ai aussi une conception large de la recherche, inspirée par John Dewey (Dewey 1993), qui ne la réserve pas aux scientifiques. S’il y a des solutions à trouver aux problèmes du changement climatique et des inégalités afférentes, elles ne viendront pas uniquement de la recherche scientifique, mais aussi des recherches et de l'inventivité de la société et des citoyens. Le rôle de l'ethnographe est alors d'accompagner ces inventions en y participant de façon à les documenter et les analyser de façon critique, ce qui n’empêche pas l'engagement (Adda et al. 2023). De fait, l'ethnographie requiert l'engagement du ou de la chercheure pour des raisons tout simplement méthodologiques d'accès aux données afin de parvenir au maximum d'exactitude, de justesse et de véridicité. Je m'inspire ici de l'éthique du journalisme de Daniel Cornu (Cornu 1998), mais aussi de l’éthique professionnelle des anthropologues états-uniens (American Anthropological Association 2012). 

Pendant cinq ans, de mai 2017 à décembre 2022, j'ai donc intégré le collectif pour le Triangle de Gonesse en tant que chercheur engagé. J'ai participé à toutes les activités collectives et pris des notes en même temps. C'est une activité plutôt schizophrénique, mais assez exaltante. Depuis 2023, je me consacre à l'interprétation des données collectées et à l'écriture d'une histoire analytique de cette mobilisation dont je vous présente quelques scènes ici.

Comprendre la mobilisation, 2017

Pendant la première année de terrain, mon travail a consisté à comprendre les motivations et le fonctionnement du groupe mobilisé. Deux scènes, le vote de la révision du Plan Local d’urbanisme (PLU) par le conseil municipal et la présentation du projet EuropaCity aux journalistes, me permettent de décrire la légitimité de la cause revendiquée par les militants comme une responsabilité politique tournée vers l’intérêt général, tandis que le maire de Gonesse, son conseil municipal et les aménageurs, s’appuient au contraire sur une légitimé procédurale qui évite le débat et délègue les décisions au promoteur privé (Weber 1963; Duran 2009).

Une distribution de soupe cuisinée avec des légumes cultivés dans le Triangle sur la place de la République à Paris, me fait réaliser comment le groupe utilise l’expérience militante (Cefaï 2009) pour tenter de convaincre les Parisiens de la justesse de sa cause. Goûter des légumes cultivés en bordure de Paris permet de présenter de façon pratique une reconnexion souhaitable entre la ville et les terres agricoles qui l’entourent. Enfin, la participation et l’observation des nombreuses réunions me permet d’analyser la démocratie interne à la mobilisation comme une structure bicamérale qui imite le gouvernement mais prend ses décisions au consensus (Urfalino 2007). 

La bataille des mots en régime néolibéral, 2018

Bien que le répertoire d’action (Tilly 1984) de la mobilisation soit divers avec des manifestations, des pétitions, des recours en justice, la participation à la concertation, le jardinage et autres, j’ai réalisé en 2018 à quel point la bataille se jouait sur le plan médiatique. Il ne s’agissait pas tant de gagner l’accès à une parole publique que d’imposer un sens particulier aux mots décrivant les terres défendues et le projet contesté, ainsi qu’aux mots de la démocratie telle qu’elle est conçue par les militants. Ainsi l’observation de la participation à l’enquête publique m’a fait comprendre que le mot « public » prenait un sens radicalement différent suivant qu’il était prononcé par le commissaire enquêteur, les militants ou les supporters du projet. Un débat organisé entre le directeur du développement du projet EuropaCity et Jean-Yves, vice-président du Collectif, m’a montré ces deux hommes luttant autour du sens des mots « centre commercial ». Alors que le premier prétendait que ce n’en était pas un car « il n’y aurait pas de caddies à EuropaCity », Jean-Yves affirmait qu’avec 500 boutiques, ce serait le plus grand centre commercial d’Europe. De même, les mots « terres agricoles » ont pris des sens distincts au tribunal judiciaire lorsque l’Établissement public propriétaire de la parcelle utilisée pour jardiner a poursuivi le Collectif pour occupation illégale (Tonnelat 2022c). Dans toutes ces arènes, le sens est disputé et le vainqueur est celui qui réussit à promouvoir le sien auprès des journaux intéressés. Les communiqués de presse, tribunes et autres newsletters servent à alimenter les médias. De ce point de vue, le Collectif pour le Triangle de Gonesse a gagné la bataille du récit. Dès 2018, EuropaCity est présenté dans la presse comme un « mégacentre commercial » qui menace de « bétonner » des terres agricoles. 

Cette bataille de l’opinion culmine en 2018 avec la deuxième fête des terres lors de laquelle les militants construisent un belvédère pour que les visiteurs puissent observer les terres menacées, les rendant ainsi plus matérielles et perceptibles, suivie par une annulation de l’arrêté de création de la ZAC par le tribunal administratif et une soirée dans une grande salle du 11è arrondissement de Paris début 2019. Plus de 1500 personnes y découvrent la diversité des soutiens à la cause et s’enthousiasment pour le projet alternatif CARMA, qui propose de cultiver ces terres en agriculture bio afin de nourrir les villes alentour. Cette soirée marque le triomphe du récit défendu par le Collectif.

Faire monter la pression, 2019

La bataille de l’opinion publique ne fait cependant pas tout. En 2019, les travaux de la ligne de métro 17 Nord du Grand Paris Express menacent. Une de ses gares, prévue en plein champ, doit desservir le complexe EuropaCity. La troisième fête des terres de mai 2019 déplace la focale sur la gare et demande aux candidats aux élections européennes de se positionner non plus seulement contre un centre commercial, mais aussi contre un métro inutile. Cette scène montre comment le groupe maintient la pression y compris sur ses alliés politiques. 

En juin et juillet 2019, des travaux, dits « préparatoires » sont l’occasion de monter en régime avec des blocages non-violents de l’accès au chantier. En septembre, l’occupation pendant une matinée du hall de la Société du Grand Paris, qui construit le métro, est l’occasion de forcer les dirigeants à admettre que cette ligne artificialise des terres alors que la mission de cette société publique consiste au contraire à limiter l’étalement urbain. Enfin, en octobre, une marche de deux jours de Gonesse jusqu’à Matignon scelle les alliances avec des luttes locales de la banlieue nord et montre à Paris la popularité grandissante de la cause. 

Abandon d'EuropaCity : la confiance dans l’action collective et le réformisme radical, 2019-2020

En novembre 2019, le camp des aménageurs a clairement perdu la bataille médiatique. Le projet EuropaCity est devenu un emblème de la « France moche » (de Jarcy et Rémy 2010 ; Gintrand 2018) et de la bétonisation des terres agricoles par les centres commerciaux. Le gouvernement, qui cherche à verdir son image, ne peut plus sembler soutenir le projet. Il annonce l’annulation d’EuropaCity à la sortie du 3è Conseil de Défense Écologique. Après presque dix ans de mobilisation, les opposants ont réussi à défaire l’alliance des pouvoirs publics et des grands groupes privés, et à obtenir l’annulation du projet EuropaCity par le gouvernement. Comment ont-ils et elles fait ? 

En suivant John Dewey (2010), nous pourrions les qualifier de “réformistes radicaux.” Pour le Collectif, cette annonce est l’occasion de fêter la victoire avec une cérémonie d’enterrement d’EuropaCity lors de laquelle les militants reviennent sur les moyens d’action qui les ont menés jusque-là. Pour l’ethnographe, c’est l’occasion d’observer une réflexivité rare qui montre l’importance de la confiance comme un outil de régulation des relations entre les membres et comme objectif politique d’un régime démocratique dans lequel les citoyens pourraient faire confiance à leurs institutions (Tonnelat 2022b).

Pourtant, la mobilisation n’est pas finie. Le gouvernement s’obstine à construire dans les terres du Triangle une gare en plein champ alors qu’il ne reste aucun projet à desservir. Quels nouveaux moyens les militants mettent-ils en œuvre pour empêcher l’artificialisation des terres par une puissance publique qui refuse tout dialogue ? Les scènes suivantes montrent l’émergence d’un type de mobilisation cultivant la légitimité publique tout en étant prêt à recourir à des moyens réprimés par la loi. 

Un nouveau régime d'action écologique et public, 2020-2021

Fin 2020, alors que les restrictions aux rassemblements dues à l’épidémie de COVID touchent à leur fin, le Collectif se remobilise pour tenter de stopper les travaux de la gare. Deux scènes importantes montrent l’émergence d’un nouveau régime d’action. La première est un rassemblement dans le Triangle lors duquel les militants et leurs alliés prêtent le « serment du Triangle » s’engageant à défendre ces terres qu’ils et elles considèrent dorénavant comme un « patrimoine commun de la nation » en vertu de l’article L110-2 du Code de l’Environnement. Cette forme d’institution rituelle d’une norme juridique élevée au rang d’une valeur publique légitime aux yeux de l’opinion publique les actions à venir. En effet, trois semaines plus tard, le Collectif et ses alliés commencent l’occupation d’un terrain d’un hectare en bordure du Triangle pour bloquer les travaux du métro qui doivent commencer. La « Zad du Triangle » (Tonnelat 2022a) a beaucoup de succès auprès des militants de plusieurs tendances, autonomes, désobéissantes et associatifs qui la rejoignent en nombre. Elle est aussi très populaire auprès des médias qui la soutiennent largement. La stratégie de légitimation a fonctionné. Gêné, le gouvernement ne dit mot et procède à une discrète évacuation au bout de 17 jours, puis quelques mois plus tard, le premier ministre Jean Castex annonce une réduction du périmètre de la zone d’aménagement à 110 hectares au lieu de 280 et une évolution du programme vers un projet de lycée agricole et de cultures à destination locales (projet Agoralim). 

Depuis cette annonce, les rassemblements dans le Triangle sont sous haute surveillance et les travaux du métro ont bien progressé. Cependant, l’État en est réduit à avancer tous les frais en attendant d’éventuels investisseurs qui n’arrivent pas. La résistance du Collectif sur le terrain et dans les tribunaux a transformé cette zone d’aménagement en Triangle des Bermudes de l’aménagement dans lequel aucun promoteur ne se risque. Aujourd’hui, la mobilisation continue et on ne sait toujours pas si la gare sortira de terre.

Vers une démocratie écologique radicale, ou écologique et publique ? 

J'ai réalisé à travers ces scènes ethnographiques que les militants du Collectif défendent autant les terres agricoles qu'une idée et une pratique de la démocratie participative simple, mais radicale dans ses effets. Ils tentent de forcer les institutions et les élus à rendre des comptes et à prendre leurs responsabilités face à leurs demandes argumentées. A défaut, comme c’est le cas aujourd’hui, ils sont prêts à passer outre ces pouvoirs, de diverses façons y compris illégales, mais toujours en s'appuyant sur une opinion publique qu'ils ont éclairée de leurs enquêtes, susceptible de faire entendre l'intérêt public.

Mon sentiment est que cette conception de l’action politique est en train de gagner du terrain chez les militants environnementalistes de plusieurs tendances, ce qui leur donne une force collective qu'on peut par exemple voir au sein des Soulèvements de la terre et des mouvements contre les « mégabassines » et l'autoroute A69. C'est une conception de la démocratie qui fait une grande place aux débats citoyens et à l’action collective pourvu qu'ils portent sur des questions relativement concrètes. Ainsi, à l'inverse des mobilisations guidées par des idéologies qui déterminent la direction à prendre quelle que soit la situation locale, celle-ci n'a pas de modèle autre que sa méthode. Les actions sont déterminées par l’enquête présentée au public. Celle-ci prouve la légitimité du mouvement et sert en même temps de garde-fou aux militants pour lesquels les moyens doivent s’aligner avec les fins (Trotsky et Dewey 2014). C'est pourquoi je rassemble les actions de sauver les terres agricoles et de sauver la démocratie dans un seul et même mouvement. Il ne s’agit pourtant plus de démocratie représentative, ni même de démocratie directe, mais d’une autre forme organisée autour de la publicité pensée comme le cercle de personnes directement et indirectement concernées qu’il faudrait atteindre afin de prendre une décision.

Reste à lui trouver un nom : démocratie écologique radicale ? Démocratie écologique et publique ? Démocratie publique ?

Ce texte est la synthèse du séminaire de Stéphane Tonnelat à l’Institut Momentum, le 27 avril 2024, établie par l'auteur

Références

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Wright, Erik Olin. 2010. Envisioning Real Utopias. London ; New York: Verso Books.