Séminaire

Vers une Théorie critique du progrès : réflexions sur l’engagement intellectuel et politique à l’heure de l’Anthropocène

21 juillet 2019

Le terme d’Anthropocène, introduit par le prix Nobel de Chimie Paul Crutzen en 2000, suivi d’une publication du même auteur dans la revue Nature en 2002, a littéralement modifié les perceptions, les cadres d’analyse du champ, mais également bien sûr, la nature des réflexions critiques sur - ou relatifs aux - humanités environnementales. Les sciences sociales se trouvent alors enjointes à repenser les cadres et les échelles à l’intérieur desquelles elles se déploient et à l’intérieur desquelles elles pensaient la « crise » écologique jusqu’alors.
Après être revenus, ainsi, sur la nécessaire refonte de nos perceptions et avoir contourné les possibles effets de corruption du langage, nous tenterons de proposer quelques réflexions relatives à ce que pourrait être un engagement intellectuel approprié en interrogeant notamment les formes que pourrait prendre une théorie critique du Progrès. Enfin, une dernière partie évoquera la difficulté croissante de déployer un engagement politique de contestation, dans un monde néolibéral où l’arrogance semble composer une part forte du caractère social ; nous aborderons alors les tentatives de (dis)qualification et de cadavérisation des mobilisations écologiques les plus radicales.


Texte intégral à paraître.