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Labo planète

5 janvier 2011

La situation actuelle de la planète et celle des humains qui l’habitent, décrite partout comme inquiétante, n’est pas une péripétie banale de l’histoire. L’humanité intervient désormais de façon majeure sur sa nature propre, sur son évolution et sur l’ensemble de la biosphère. Cette situation interroge la recherche scientifique et technique.
Pour autant, les acteurs de la technoscience n’ont aucune légitimité à définir seuls les programmes. Pourquoi autant d’investissements pour les plantes transgéniques et aussi peu pour les méthodes culturales écologiques ? Pourquoi les thérapies géniques et pas plus de recherches sur les maladies contagieuses des pays du Sud ou sur l’impact des nouvelles molécules chimiques ? Pourquoi de nouvelles machines nucléaires et pas plus de recherches sur la relocalisation de l’économie ? Ce que sera le monde demain dépend de ce qui se passe aujourd’hui dans les laboratoires. C’est pourquoi les orientations scientifiques comme les développements technologiques ne peuvent plus être laissés entre les mains de quelques spécialistes, ni pilotés par les seuls désirs de profit ou de puissance. L’heure est à une mobilisation des consciences et un dialogue renouvelé entre scientifiques et citoyens.

Ouvrage paru aux éditions Fayard, 1001 nuits
avec Jacques Testart, biologiste, directeur de recherche honoraire à l’Inserm, président de la Fondation Sciences citoyennes, auteur de Le Désir du gène (Flammarion, 1994) et Le Vélo, le mur et le citoyen : que reste-t-il de la science ? (Belin, 2006) et Catherine Bourgain, chargée de recherche en génétique humaine à l’Inserm, secrétaire de la Fondation Sciences citoyennes.

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