Parler de l’Anthropocène, du débat actuel sur l’Anthropocène, autrement dit to make short a long story, sans trop de références scientifiques (in English only), c’est un exercice qui me semble particulièrement difficile. Le débat est actuellement en pleine effervescence, et je suis embarqué dans cette galère ! L’affaire, au sein des sciences géologiques, et bien au-delà, me tient à cœur, depuis ses débuts. L’introduction de cette terminologie, dans le cadre de la nouvelle science du système Terre (Earth System Science), depuis à peine une dizaine d’années, se trouva sur mon parcours transdisciplinaire à contre-courant de la spécialisation à outrance, mais en fait au plus proche voisinage d’équipes scientifiques d’avant-garde qui étaient en train de révolutionner notre manière de comprendre l’interaction entre l’histoire naturelle de l’Homme et l’histoire humaine de la la planète Terre, au moment où, pour ma part, cette intégration des systèmes socio-économiques de l’espèce humaine dans le fonctionnement et l’évolution du système Terre me semblait nécessiter une interrogation socio-épistémologique et éthique fondamentale à propos du modèle de développement imposé à l’ensemble du monde par l’expansion et l’hégémonie de la culture moderne de l’Occident.
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