Par le passé, chaque passage d’une division de l’échelle de temps géologique à une autre est survenu parce que les formidables forces de la Nature se sont manifestées de façon extraordinaire, mais toujours inconsciemment et involontairement. Dans l’Anthropocène, l’ « empreinte humaine sur l’environnement mondial est aujourd’hui devenue si vaste et si active qu’elle concurrence certaines des grandes forces de la Nature dans leur impact sur le fonctionnement du système Terre ». Cette nouvelle « force de la nature » est radicalement différente des forces géologiques telles que l’érosion, le volcanisme, la chute d’astéroïde, la subduction et les flux solaires – elle recèle une part de volonté. Elle exprime un acte de volition. Les impacts anthropiques – l'augmentation de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone, mais aussi les invasions d’espèces à l’échelle globale, la perturbation du cycle de l'azote etc. – ne sont pas seulement des événements mais aussi les conséquences, intentionnelles ou non, de décisions prises par des esprits humains. Dans la nature, telle que nous l’avons toujours conçue, aucune décision n’est prise.
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